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Pneumopathie d’hypersensibilité : poumon de fermier et poumon aviaire, comparaison de deux cohortes - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.524 
M.F. Luzietoso 1, , A. Andriescu 2, P. De Vuyst 2, D. Caillaud 1
1 Service de pneumologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France 
2 Service de pneumologie, hôpital Erasme-ULB, Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) est déclenchée par l’exposition répétée à un antigène. Le diagnostic est difficile car il n’existe pas de gold standard et l’étiologie n’est pas systématiquement identifiée. L’objectif de cette étude a été d’étayer l’hypothèse selon laquelle la présentation des PHS est différente selon l’exposition antigénique retrouvée. Pour cela, deux populations de patients atteints de PHS due à des expositions différentes, poumon de fermier (PDF) et poumon aviaire, ont été comparées sur leurs caractéristiques cliniques, fonctionnelles, endoscopiques et biologiques, afin de mettre en évidence des éléments différents pour orienter le diagnostic étiologique de PHS.

Méthodes

Dans cette étude rétrospective multicentrique, 71 patients PDF et 29 patients poumon aviaire, ont été inclus, diagnostiqués respectivement en France et en Belgique, selon la conjonction de critères diagnostiques compatibles comme défini dans la littérature.

Résultats

Les signes généraux étaient plus fréquents dans le PDF que dans le poumon aviaire (fièvre : 38 % vs 11,1 %, [p=0,01] ; Altération de l’état général : 40,6 % vs 7,4 % [p=0,001]). L’hippocratisme digital était trois fois plus fréquent dans le poumon aviaire (25 % versus 8,5 %, p=0,045). Au niveau alvéolaire, la lymphocytose était plus élevée chez les PDF (médiane à 66 % [IQ=42–80] vs 18 % [IQ=9–29] dans le poumon aviaire) et le taux de PNN, plus élevé dans le poumon aviaire (médiane à 29 % [IQ=9,5–44] vs 3,15 % [IQ=1–7] dans le PDF [p<0,001]). Par ailleurs, par rapport aux PDF, les patients du groupe poumon aviaire avaient plus souvent un trouble ventilatoire restrictif (p=0,012), un rapport VR/CPT élevé (p=0,004), un trouble de la diffusion alvéolo-capillaire plus sévère (38,8 % de la théorique±13,1 vs 55,8±22,2 [p<0,001]) et une valeur de protéine C-réactive plus faible (p=0,032).

Conclusion

Cette étude est en faveur d’une différence de présentation clinique et paraclinique entre les PHS poumon de fermier et poumon aviaire et pourrait ainsi contribuer à aider à discriminer les PHS afin de réaliser une prise en charge plus ciblée en fonction de l’étiologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 236 - janvier 2020 Retour au numéro
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